Manque de confiance en soi

Les difficultés liées aux phobies scolaires et au manque de confiance en soi:

L’univers scolaire est des plus difficile à vivre pour certains enfants présentant une fragilité affective.

Si ce facteur n’est pas pris en compte, par des expériences négatives répétées, l’enfant peut en arriver à perdre confiance en lui et dans l’école avec comme conséquence directe le manque de motivation pour fournir le moindre effort.

Le manque de confiance en soi détermine l’acquisition des connaissances chez l’enfant.

L’acquisition de la connaissance dépend plus d’un mobile intérieur que d’un mobile imposé de l’extérieur. L’apprentissage nécessite la mise en œuvre de processus cognitifs spécifiques en fonction des activités et de l’âge du sujet. Mais ces processus ne sont pas les seuls à être en jeu dans l’acte d’apprentissage. Apprendre, c’est aussi se découvrir, découvrir en soi des compétences que l’on ne savait pas exister auparavant, découvrir que l’on peut savoir faire des choses de plus en plus complexes, découvrir que l’on est quelqu’un de compétent et de fiable et donc d’estimable. L’apprentissage est un acte qui permet de construire son narcissisme. C’est un acte qui permet de prendre confiance en soi, de construire une bonne estime de soi, de découvrir ce qu’est la motivation.

La véritable motivation va donc allier plusieurs facteurs tant endogènes qu’exogènes (les deux ayant un effet réciproque l’un sur l’autre), que nous pourrions schématiser de la façon suivante :

Les facteurs endogènes objectifs :

Ces facteurs sont liés essentiellement au système cognitif de l’enfant. La dimension affective n’est pas prévalente. Le développement de la pensée d’une personne évolue tout au long de sa vie en fonction des interactions qui sont établies avec son milieu. A travers des échanges constants avec des individus, des objets régis par des règles de fonctionnement, la pensée va se structurer avec de plus en plus de mobilité et une plus grande extension de son champ d’application :

L’assimilation est la capacité de la pensée à intégrer une situation nouvelle aux anciennes structures logiques, car cette nouvelle situation présente suffisamment de points communs, d’éléments reconnaissables par les structures déjà présentes dans l’organisation cognitive, ce qui place le sujet dans un état très serein d’adaptation à la problématique.
L’accommodation est la capacité de s’auto-perturber, c’est-à-dire de désorganiser ses structures cognitives pour intégrer une nouvelle situation rencontrée. Cet aspect de l’activité cognitive représente l’aspect dynamique de l’adaptation cognitive. La particularité de cette modalité de fonctionnement est que l’état de connaissance antérieur n’est pas détruit ou remplacé par le nouvel état, mais il est remodelé pour pouvoir intégrer ce nouvel état, ce qui donne une nouvelle organisation plus performante.

Cette boucle récursive entre l’assimilation et l’accommodation va permettre à l’enfant de pouvoir construire un sentiment d’intérêt pour l’acte d’apprentissage. Toute nouvelle situation rencontrée sera appréhendée avec sérénité, car l’enfant aura confiance dans ses compétences à pouvoir mettre en œuvre des processus qui lui permettent de solutionner une difficulté. Il va donc pouvoir passionner pour les activités rencontrées, puisqu’elles ne présentent pour lui aucun risque de défaillance du système cognitif.

Les facteurs endogènes subjectifs :

Ces facteurs concernent les aspects affectifs de l’acte d’apprentissage. À ce niveau les facteurs cognitifs seront peu présents, même s’ils sont le soubassement, la pierre angulaire des éléments conatifs (en lien avec l’affect) de la pensée.
Nous les caractérisons d’ « endogènes subjectifs », car ils se modulent en permanence en fonction de la personne et de la représentation que l’enfant a de cette personne. Ils vont donc concerner la dimension du lien établi avec la personne qui le sollicite. En effet, un enfant va chercher une gratification personnelle et affective par le regard de l’autre. Cette gratification se manifeste par le fait de chercher à correspondre aux attentes extérieures, mais aussi de chercher à montrer à l’autre ce que l’on peut faire. C’est donc la qualité du lien établi entre la personne vectrice de l’apprentissage et l’enfant, qui va être un moteur de la motivation. Si l’enfant ressent que la personne qui le sollicite le démotive, dans le sens où elle ne pense pas que l’enfant puisse solutionner le problème posé, il va de soi qu’il partira déjà perdant et qu’il n’aura pas envie de lui prouver quoi que ce soit. Il n’aura même pas envie d’essayer.

Une fois qu’il aura pu faire plaisir à la personne qui l’a sollicité, en correspondant à ses attentes, il se fera aussi plaisir dans le cadre d’une valorisation narcissique. Il se fera plaisir, car il se construit une image positive de lui-même, l’image d’un enfant, d’un élève, compétent. Cette boucle récursive, répétée au quotidien, va spontanément générer une dynamique d’investissement dans les activités proposées par l’enseignant, quelles que soient ces activités.

La qualité de la relation parents-enfant a des conséquences directes sur l’estime de soi : les enfants qui reçoivent peu d’attention valorisante de la part de leurs parents présentent une faible estime d’eux-mêmes. Si je déçois en permanence mes guides, si je ne peux en permanence satisfaire les exigences familiales, c’est que je ne vaux rien, c’est que je ne suis capable de rien.
L’enfant ne peut s’épanouir et actualiser ses potentialités que dans une atmosphère d’affection (mutualité et respect réciproque dans les échanges entre l’enfant et l’adulte) et de liberté (participation active et décisions personnelles, selon le niveau de responsabilité qu’il est en mesure d’assumer).

Notre objectif vise à harmoniser tous ces paramètres pour permettre l’émergence de la confiance en soi et de la motivation qui est son corolaire.

Voir aussi le manque de confiance en soi chez l’adulte >

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